Qu’est-ce-qui fait la singularité de votre commune ?
C’est tout simplement l’environnement exceptionnel sur la côte de granit rose. Notre citée bretonne est riche de son environnement naturel comme les landes de Ploumanac'h, l'archipel des SeptÎles (la plus grande réserve ornithologique de France) et la Vallée des Traouïéro au coeur de la forêt de châtaigniers, de chênes et de noisetiers. Perros-Guirec est une station balnéaire qui associe la biodiversité et le fleurissement pour créer une belle harmonie en cohérence avec la beauté de nos sites naturels. Avec son cadre de vie agréable, notre commune dénombre 7 300 habitants, elle accueille plus de 40 000 résidents durant la période estivale et, chaque année, le sentier des Douaniers est fréquenté par 900 000 visiteurs.
Quel est votre projet ?
Précursseurs en termes de préservation de l’environnement, nous avons une grande sensibilité à la protection de nos sites. Héritiers des pionniers, à l’exemple de ceux qui ont créée ici en 1912 la LPO, nous portons et partagerons, avec l’adjointe en charge de cette délégation, une éco-responsabilité particulière et transversale, entre investissement et fonctionnement, pour intégrer ces enjeux (gestion différenciée, désimperméabilisation des sols, protection des ressources,…) au coeur de toutes nos politiques générales et environnementales. Ensemble, nous conduisons nombre d’opérations de communication et de médiation pour sensibiliser nos 900 000 visiteurs à la protection de notre environnement (plages sans tabac, qualité des eaux de baignade…). Pour cela, nous mobilisons des énergies et des moyens avec les animateurs de la Maison du littoral et ceux de notre service Enfance et Jeunesse.Quelle est la dynamique du label dans votre commune ?
En 2006, dès notre première inscription, notre commune a été labellisée 2 Fleurs ; puis 3 Fleurs en 2019. En 2023, notre responsable des espaces verts a reçu le Prix du Jardinier. Et en 2024, nous avons été candidat à la 4e Fleur car l’évolution du label est en cohérence avec nos actions. En effet, cette démarche des Villes et Villages Fleuris a beaucoup évolué ; elle intègre de nombreux critères relatifs à la biodiversité, à la gestion des sols et à la protection des ressources naturelles. Et assez naturellement, elle est dans la continuité de nos politiques locales qui guident nos aménagements urbains. Le label prend en compte tous les efforts et actions de communication et de sensibilisation que nous partageons avec nos habitants et nos visiteurs qui sont très, et de plus en plus, sensibles à la protection de la nature qui nous entoure.
Comment convaincre d’autres communes de s’engager dans le label du CNVVF ?
Aujourd’hui, le label du CNVVF est la meilleure façon de sensibiliser à la biodiversité et à l’environnement en réalisant des aménagements et des équipements urbains qui intègrent tous les enjeux du label (qualité du cadre de vie, protection des ressources, animations…). Au fil de la démarche, (de 1 à 4 Fleurs), le label est un élément de fierté, une reconnaissance du travail effectué qui encourage et renforce la cohésion entre les services. Toutes nos équipes se mobilisent pour travailler de manière transversale. Cette démarche de labellisation de notre territoire nous réinterroge sur la manière de travailler, d’aménager, de planter… Par exemple, sur le plan du paysage, nous réfléchissons à la diversité végétale et à un fleurissement durable, c’est-à-dire moins exigeant en entretien et plus vertueux économiquement. Cela interpelle les habitants et les touristes qui sont très attentifs et curieux de ses évolutions en adéquation avec le dérèglement climatique aussi. Comme il est difficile de recruter des jardiniers, nous pouvons former nos recrues à la philosophie et aux critères du label, et avec beaucoup de pédagogie, cela se passe plutôt bien car cela a du sens. Et enfin, le label inspire nos projets et nos travaux comme le développement des pistes cyclables avec un maillage complet et sécurisé, nos travaux sur les abords des lotissements et sur la requalification des cours d’écoles, la création de sentiers inter-quartiers à travers la lande et les espaces boisés. C’est une démarche de progrès.