La tonalité
La première dimension, c'est ce que l'on appelle couramment la couleur. Conventionnellement, il y a six nuances (ou tonalités) qui figurent sur des secteurs séparés (rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet), bien que dans la bande continue du spectre, les teintes voisines se fondent indéfiniment les unes dans les autres. La nuance est, par définition, la couleur pure qui ne contient ni blanc, ni noir, ni gris. Les couleurs spectrales pures sont rares dans la nature ; la plupart des couleurs comportent un peu de pigment de la teinte voisine et elles sont influencées par l’une des autres “dimensions”.
La clarté
La seconde dimension, c’est le degré de luminosité d’une couleur, la qualité qui différencie les couleurs claires des couleurs foncées. Les nuances n’ont pas toutes la même valeur. Sur le disque spectral, le jaune, la plus claire des couleurs, a une valeur plus élevée que n’importe quelle autre nuance pure. Le violet, la plus foncée des couleurs, a la valeur la plus basse. Un même ton a aussi une valeur qui varie. Un jaune clair a une valeur plus élevée qu’un jaune foncé : cette luminosité relative différencie deux exemples de la même nuance.La spatialité de la couleur
- Les couleurs chaudes avancent, les couleurs froides reculent.
- Les couleurs mates avancent, les couleurs brillantes reculent.
- Les matières à relief avancent, les matières lisses reculent.
- Les couleurs foncées avancent dans une ambiance claire, les couleurs claires avancent dans une ambiance foncée (la sortie d’un tunnel paraît toujours plus proche qu’elle n’est).
- Les couleurs foncées pèsent, les couleurs claires allègent.
- Les formes verticales sont dynamiques, les formes horizontales sont statiques.La saturation
La troisième dimension, elle permet d’exprimer le pourcentage de gris contenu dans une couleur. Elle différencie les couleurs ternes des couleurs vives ; elle est aussi appelée pureté ou intensité. Les couleurs “fluo” sont les plus saturées. On peut les juger toniques et dynamiques, parfois agressives. Plus la surface est petite, plus la saturation peut être grande. Il en est de même pour les espaces où l'on ne fait que passer, ces couleurs saturées seront dynamiques. Elles seront considérées comme criardes ou agressives sur une grande surface ou dans un lieu où l'on s'attarde. A contrario, les couleurs désaturées (toute la gamme des gris) sont douces et feutrées, mais on peut aussi les juger tristes ou poussiéreuses. Nous voyons cette dimension tout autour de nous dans les couleurs rabattues (celles qui sont proches du noir, de l'ombre) du paysage.Du plus au moins lumineux,
Selon les notes de luminosité que leur attribue le poète allemand Goethe :
Jaune 9
Orange 8
Rouge 6
Vert 6
Bleu 4
Violet 3