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Comment utiliser les couleurs sans en abuser ?

07/02/2025
Dans un jardin, l’impression dépend des fleurs, des odeurs et des couleurs. Cette sensation sera soit reposante, soit excitante si on a, ou non, joué des harmonies de camaïeux ou joué des contrastes colorés. C’est de l’usage d’une palette de couleur et des performances des plantes en massif que vous réussirez votre fleurissement.
Comment utiliser les couleurs sans en abuser ?
L’harmonie des couleurs jamais inventée est celle de l’arc-en-ciel. Des couleurs fondamentales qui se juxtaposent dans une parfaite cohérence: violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange, rouge. “Des goûts et des couleurs, il ne faut point discuter”. Toutefois, il est heureux de les associer au mieux pour une délicate harmonie colorée car de la couleur dépend l’impression.

Les couleurs primaires ou principales

Rouge, bleu et jaune sont les trois couleurs primaires ; des couleurs pures. Le rouge est chaud et riche. Il incite au dynamisme. Souvent employé, il est toutefois difficile à harmoniser dans nos massifs car le rouge se heurte au vert. Le plus clair, c’est-à-dire le rose, s’associe parfaitement avec les feuillages argentés du cinéraire ou de l’eucalyptus. Le bleu est froid et calme. C’est une couleur rare au jardin qui n’est disponible que dans quelques variétés : sauges, delphiniums, campanules, véroniques, iris…Le jaune est frais et heureux. Par sa luminosité, il attire le regard. Du jaune clair très printanier au jaune d’or, parfois cuivré de l’automne, il pare les massifs et jardins d’une teinte chaleureuse. Le jaune semblera plus doré au cœur de l’été.

Les couleurs secondaires ou binaires

Vert, orange et violet sont des couleurs binaires obtenues en mélangeant deux couleurs primaires. Le vert (bleu + jaune) est la couleur dominante au jardin, notamment dans les feuillages. Le violet (rouge + bleu) mérite d’être juxtaposé au jaune, couleur complémentaire. L’orange (rouge + jaune), de l’abricot au rouille, est une couleur éclatante qui s’harmonise parfaitement avec les rouges et/ou les jaunes.
Au fur et à mesure des saisons, vous pouvez oser des associations de couleur plus compliquées, et pourquoi pas parfumées !

Les couleurs tertiaires

Elles sont obtenues par le mélange de la couleur primaire et de la couleur binaire la plus proche. On obtient ainsi :
- du jaune doré en mélangeant du jaune et de l’orange,
- de l’écarlate en mélangeant de l’orange et du rouge,
- du pourpre en mélangeant du rouge et du violet… Subtile différence entre mauve et parme, entre ocre et moutarde… Ces couleurs sont perçues différemment d’une personne à l’autre selon ses propres sensibilités et selon leur environnement.

Les couleurs complémentaires

La couleur complémentaire d'une couleur primaire est une couleur secondaire. La couleur complémentaire du jaune, c'est le violet (rouge + bleu). La couleur complémentaire du rouge, c'est le vert (jaune + bleu). La couleur complémentaire du bleu, c'est l'orange (jaune + rouge). La complémentaire d'une couleur tertiaire est une autre couleur tertiaire.

Jouer des contrastes…entre les dominantes et les toniques

Vous pouvez composer un massif avec des couleurs dominantes (saumon/rose clair par exemple) qui occuperont 85 à 95 % de votre espace, et des couleurs toniques (pourpre) qui occuperont 5 à 15 % de la composition. Ainsi à Cabourg, Michèle Ferlicot travaille sur des couleurs voisines qui donne des compositions douces que l'on peut contraster en jouant sur la saturation. Ainsi les gammes saumon, rose clair illustrées par le Tabac havana “Appleblossom”, la verveine hybride “peaches et cream” peuvent être assombries avec une note de pourpre telle que le Perilla de Nankin, l'Iresine wallisii ou encore le Pennisetum setaceum "Rubrum". Dans ces massifs de dégradés, on introduit la couleur complémentaire en faible pourcentage (5 à 15 %) afin d'apporter une note tonique à la composition.Dans un mélange de jaune orangé, on peut intégrer une note de bleu (Sauge farinacea, Sauge Uliginosa) ou de violet (Iochroma grandiflora, verveine bonariensis).
L'association contrastée de l'orange et du violet peut-être réalisée avec de nombreuses plantes...

De l’usage de la couleur

L’utilisation de la couleur répond à différents besoins. Il s’agit soit d’attirer le regard par des couleurs vives ou un contraste coloré, soit de créer un massif dans un coordonné de teintes pastel, ou plus subtil de décliner une même couleur en jouant alors de la diversité des formes de fleurs, de la texture des feuillages, du port des plantes et bien sûr des périodes de floraison. Le choix des plantes, les possibilités d’associations deviennent nombreuses et permettent à chacun de créer selon ses goûts. La visite des réalisations d’autres communes est alors une bonne source d’inspiration. Si le choix des couleurs d’un massif reste un élément subjectif, il convient d’éviter d’employer trop de couleurs différentes en même temps et en un même lieu. Il est toujours plus sage de commencer avec une palette de couleurs restreinte et de développer ses audaces au fur et à mesure de son expérience. Les massifs d’une seule couleur, monochromes, permettent de valoriser la diversité des formes, des dimensions, des ports et des variations de teintes dont on dispose dans une même couleur. Il donne une impression de rigueur et de connaissance botanique. Cependant, une couleur unique peut tendre à la monotonie. Il est préférable de choisir une ou deux couleurs dominantes. Dans un massif, on peut associer les couleurs soit par contraste, soit par harmonie.

Jouer des harmonies…avec une petite note contrastée

Pour un jardinier, comme Michel Gallais, l'harmonie est un ensemble de tonalités qui déclenche une sensation agréable. Elle est réalisée avec trois, quatre ou cinq accords qui se suivent dans une même influence dont l'un peut être dominant : vert chartreux, jaune crémeux, jaune, jaune d'or, orange. L'ensemble se trouve dans une harmonie de jaune. On peut animer cette harmonie de jaune, en introduisant une note légèrement constatée (sans nuire à la sensation agréable) en apportant 5 à 10 % de rouge par exemple. Tout dépend alors de la densité du rouge et du graphisme de la plante. Sachez que trop de rouge tue le rouge, il n'est jamais si fort qu'en faible proportion dans un mélange.

Contrastes…

Vous pouvez jouer le contraste en associant deux couleurs extrêmes qui attirent le regard :
- rouge et vert. Le vert, couleur dominante au jardin, est rafraîchissant. Il peut être teinté de gris, de bronze, et de doré…
- jaune et violet, mais une harmonie de jaune et rose sera plus subtile et symbole de printemps.
- Bleu et orange. Un orange vif s’accorde parfaitement bien avec un bleu pâle ou un vert tilleul.
Ce contraste est parfois agréable mais parfois un peu dur au regard. Il faut éviter les contrastes violents qui lassent vite et les accords de couleurs primaires souvent trop forts sous le soleil d’été. Le rouge et le jaune forment une association particulièrement difficile à réussir car elle a tendance à saturer l’œil. Pour améliorer le contraste, on utilisera des couleurs de différentes intensités : bleu pâle et orange vif, violet foncé et jaune clair, rouge foncé et vert clair. En thème bicolore, l’une des deux couleurs doit dominer l’autre, soit par son intensité, soit en lui accordant une place plus importante pour accentuer le contraste.
Le feuillage vert tendre des jeunes tulipes contraste avec les primevères roses, le tout est encore adouci par le feuillage gris argenté du cinéraire.

… et harmonies bicolores

Vous pouvez aussi composer un massif bicolore en utilisant des teintes proches et harmonieuses. Parmi les couleurs chaudes, associez :
- rouge et orange,
- orange et jaune,
- jaune et vert clair.
Parmi les couleurs froides, essayez les associations de :
- vert et bleu,
- bleu et violet,
- violet et pourpre. Il existe deux possibilités d’associations par harmonie.
Le camaïeu juxtapose différentes tonalités d’une même couleur. On peut aussi choisir des coloris passant graduellement d’une couleur simple à une autre : bleu, bleu violet, violet, violet rouge, rouge par exemple. On peut aussi recommander les associations suivantes : rouge et blanc, rouge vif et rose, jaune et orange, jaune vif et mauve, rose vif et bleu…

La composition polychrome

La composition polychrome d’un massif est, vue de près, éclatante de couleur. Chaque teinte est bien distincte. Mais en regardant ce massif de loin, il devient terne, sans attrait. On obtient une masse confuse par mélange des couleurs. Ainsi, dans la pratique, un massif vu de près peut être chargé de couleurs et de détails. Par contre, un massif vu de loin sera plutôt monochrome en contraste direct avec la couleur qui l’entoure. Par exemple, un massif rouge sera appuyé sur une masse verdoyante d’arbustes. Une pointe de blanc, couleur lumineuse, éclaire un massif. Le blanc s’accorde avec toutes les couleurs. Il adoucit les contrastes ou les teintes trop foncées. Un feuillage argenté est aussi une couleur neutre qui assure les transitions agréables dans les massifs. Utilisez les feuillages pour lier les couleurs entre elles, mais aussi du blanc qui relève les autres teintes. Des teintes fraîches : rose, mauve, blanc avec un feuillage argent (sauge, armoise argentée, euphorbe, santoline grise…) Associant du rouge et du blanc, le rouge perdra de son éclat, alors que le blanc semblera plus intense. Les teintes pastel apportent une nuance charmante et harmonieuse dans les massifs. Mais toutes les associations réussies ne résultant pas que de cette utilisation du cercle chromatique, vous pouvez oser des associations plus personnelles et plus originales. La perception des couleurs La perception des couleurs varie en fonction de la lumière. Les couleurs “lumineuses” : blanc, jaune, orange, et dans une moindre mesure rouge, restent assez visibles par lumière faible ou temps couvert alors que les violets et les bleus, tons froids, perdent tout leur impact. Dans un espace vert, les couleurs vives et fortes sont utilisées de préférence à proximité des zones d’activité et de loisirs. Les couleurs plus douces, pastels, créent une atmosphère de calme. Un arrière-plan constitué par un bâtiment, ou d’une clôture fait varier les nuances des couleurs. De plus, à proximité d’un bâtiment, on prendra en compte la couleur dominante de celui-ci pour généralement s’en différencier. La couleur peut être aussi utilisée pour créer des illusions d’optique. Les gammes les plus chaudes donnent l’impression qu’un objet est plus proche du spectateur.

Harmonie et contraste de densité, de graphisme…

Outre les couleurs, il faut tenir compte lors de la composition de vos massifs, des textures, des volumes, des hauteurs, du graphisme des plantes qui peuvent intervenir eux-même à titre d'éléments d'harmonie ou de contraste. Ainsi le feuillage très léger d'une graminée type Stipa tenuifolia peut être juxtaposé à un dahlia Bischop of Landaff, créant ainsi une opposition de densité entre la graminée et la fleur du dahlia. Inversement, un Cardon très marqué au niveau graphisme peut côtoyer des Verveines bonariensis, très effilées.
Le rouge se heurte au vert. Mais dans cet accord où le vert domine, il est en utilisé en couleur tonique comme le violet qui est de la même gamme (rouge + bleu)

Fleurir, c’est répondre à un besoin de couleurs

Si le choix des couleurs d’un massif reste un élément subjectif, il convient de les associer harmonieusement. Il faut tenir compte de l’emplacement lumineux ou sombre, des bâtiments qui entourent le massif et des floraisons saisonnières des arbres et arbustes installés à proximité du massif. La palette de couleur est large et l’on dispose désormais d’une gamme variée de végétaux pour répondre aux différents besoins de couleurs. Le fleurissement, c’est tout d’abord un besoin de couleurs. Le choix des couleurs est une question de goût, de préférence personnelle. Plusieurs gammes existent : les blancs, les bleus et violets, les jaunes, les rouges, les oranges – à la fois proches des jaunes et des rouges-, les roses, les verts, et enfin les noirs. Pour réaliser un beau massif, vous devez associer couleurs, hauteurs et initiative ! Mais attention au calendrier, un massif doit être conçu et imaginé bien avant d’être planté, au moment de la commande des plantes ou de leur mise en culture.

Selon les saisons

La perception des couleurs évolue au gré des saisons et de la luminosité du jour. La clarté du printemps réveille les premières couleurs : le jaune, le blanc et le vert tendre des nouvelles pousses. On apprécie alors les couleurs fraîches et pastels. Durant l’été, le soleil au zénith écrase les couleurs notamment dans le Sud. On choisira des teintes plus vives : rose, bleu, rouge avec des dominantes de jaune et de cuivre en fin d’été.La lumière éthérée de l’automne anime les dernières teintes rouilles, jaunes et pourpres des dahlias, chrysanthèmes, baies et feuilles… Les couleurs chaudes des chrysanthèmes sont éclairées par les fades lumières d’automne. Le fleurissement d’automne reste traditionnel, événementiel, basé sur l’utilisation des chrysanthèmes aux couleurs chaudes et lumineuses : jaune, cuivre, rouille, mauve… Buis et verts conifères, baies rouges, écorces et bois colorés décorent les matins givrés de l’hiver.

La symbolique des couleurs

Rouge : couleur éclatante, débordante de vitalité, c’est aussi la violence, le sang, le feu. Jaune : il rappelle l’éclat du soleil, la chaleur du feu, la richesse de l’or. Couleur flamboyante, c’est l’exubérance, la gaieté.
Rose : il se décline en une palette, du rose pastel au rose vif, il est calmant et sensuel.
Bleu : cette couleur reposante rappelle la couleur du ciel. Naturellement chics, les bleus ont un côté un peu triste. C’est la paix, la tranquillité, la nuit.
Blanc : toujours de bon goût et lumineux, le blanc adoucit les couleurs trop violentes. C’est la pureté, la candeur, le mystère.
Vert : c’est au jardin une teinte neutre qui met en valeur toutes les autres couleurs. Le vert jaune représente l’originalité tandis que le vert bleu incite à la sérénité.

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