Estimée à 23,6 milliards d’euros, elle représentait 25 % des nuitées totales, 30 % des séjours effectués par les Français et 40 % des séjours effectués par les étrangers. Les villes représentent ainsi en France le second espace en nombre de séjours derrière la campagne et le troisième espace en termes de nuitées derrière la mer et la campagne. En hiver, elle devient la première destination et se caractérise par des séjours courts et ponctuels étalés tout au long de l’année. Cette caractéristique démarque l’espace urbain des autres territoires dont la fréquentation reste très saisonnière. Cette attractivité croissante des milieux urbains s’explique en grande partie par la revalorisation des centres historiques des villes combinée à la diversification des pratiques culturelles et des activités, au fractionnement des congés et à l’accroissement général de la mobilité.
L’enjeu de la valorisation des espaces publics
L’une des particularités du tourisme dans une ville ou dans un village réside dans le fait qu’il se pratique surtout dans les espaces publics : les rues, les places, les terrasses de cafés, les jardins… Ce tourisme correspond largement à une pratique de déambulation dont le plaisir tient autant de l’intention des visiteurs que de la qualité des espaces pratiqués. Des enquêtes effectuées par la SOFRES en 2006 et par ODIT France en 2007 tendent à montrer que les touristes français et étrangers privilégient largement la découverte des territoires à pied. Selon leur nationalité, 67 à 70 % des touristes urbains déclarent avoir fait une promenade en ville pendant leur visite et 47 à 54 % visitent la ville à pied. Enfin, 45 à 53 % pratiquent le shopping pendant la visite de la ville et ce de manière sensiblement constante en toutes saisons. L’espace public concentre à la fois des enjeux économiques, de convivialité et d’identité de la commune. Les visiteurs de plus en plus nombreux à fréquenter ces espaces acquièrent un regard de plus en plus averti au fur et à mesure de leurs pérégrinations. Leurs attentes identifiées lors des enquêtes s’orientent vers une amélioration de la propreté, la signalisation des services, les transports, l’accessibilité au mobilier urbain et la qualité des espaces publics de manière générale.