Beauvais : l’augmentation significative de la clientèle de proximité stimule la création d’offres vers les habitants.
Il existe d’ailleurs un chassé croisé entre les visiteurs en provenance des villes et ceux de la campagne. Les premiers souhaitent profiter de leurs congés pour “prendre l’air” alors que les seconds s’orientent vers des activités culturelles inexistantes chez eux. L’espace urbain est un lieu de séjour privilégié par les jeunes et les retraités, quelle que soit la saison. Les personnes entre 35 et 55 ans auront plutôt tendance à privilégier les espaces tels que la mer, la montagne et la campagne. Les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont en premier lieu les retraités, suivis des étudiants, des employés des professions intermédiaires et des cadres. Les ouvriers, commerçants, artisans, chefs d’entreprises et agriculteurs sont très peu représentés dans ce public. Ce qui laisse supposer que les clients de la ville sont soit des personnes dont le pouvoir d’achat est modeste (étudiants), soit plutôt élevé (retraités). Il s’agit essentiellement de personnes sans enfants. Le tourisme urbain est principalement un tourisme de visite familiale ou amicale, et peut également être motivé par le désir d’un séjour d’agrément. Ils sont le plus souvent assez courts, un week-end ou une semaine. Viennent ensuite les visites de très courte durée qui sont liées au tourisme d’affaire, aux événements et au shopping. Ces trois catégories s’adressent à des publics très variés qui fréquentent différents espaces de la ville tout au long de l’année. Les pratiques et consommations des visiteurs, bien que présentant un large spectre sont, en tout premier lieu, culturelles (visites de monuments, églises, musées, expositions). La vie culturelle, l’ambiance et l’atmosphère qui se dégagent de la ville sont des éléments primordiaux pour satisfaire le bien être du visiteur. Les pratiques festives représentent la seconde activité des visiteurs et sont fortement liées à l’animation créée dans les lieux (commerces, gastronomie, festivals, manifestations…). Enfin, les pratiques liées aux activités professionnelles (foires, salons, congrès) ont quant à elles un impact évident sur les deux premières. Le tourisme rural semble être à l’opposé de cette caractéristique puisqu’il attire plus de monde en été qu’en hiver et correspond plutôt à des séjours d’agrément. Les hébergements non marchands sont très représentés au sein de ces deux espaces et correspondent essentiellement aux nuitées chez des parents ou amis.
Clientèle de proximité ou étrangers ?
Le développement de pratiques de loisirs urbains lié à la création de nouveaux équipements de loisirs a fait éclater la notion même de tourisme pour l’orienter vers celle de loisirs en général. Du coup, alors qu’une très faible proportion des agglomérations françaises pouvait prétendre rester visibles sur le marché international des sites majeurs, cette évolution offre la possibilité à de très nombreuses communes de développer une forme de tourisme qui intéresse prioritairement les clientèles de proximité, voire les habitants. L’administré devient ainsi une cible qu’il faut fidéliser afin d’assurer la rentabilité minimum des équipements et des manifestations, mais également les associer à la promotion de leur territoire par un sentiment d’appropriation et une action de prescription.Identifier les attentes
Analyse quantitative : Elle est fondée sur le recueil d’informations particulières à partir d’un échantillon statistique suffisamment représentatif de façon à en extrapoler des indications sur l’ensemble d’une population cible. Technique : enquêtes Office du Tourisme…
Analyse qualitative : Elle consiste à recueillir le point de vue d’un échantillon restreint d’usagers sur un produit ou un service et d’en faire la synthèse en dégageant les forces et les faiblesses exprimées. Elle permet par exemple de mieux comprendre les attentes d’une clientèle, ses motivations, son comportement par rapport à un produit, ses pratiques effectives de l’espace public. Technique : entretiens (semi directifs ou libres), observation, concertation...
Chartres : l’office de tourisme est un point d’accueil majeur des visiteurs.
Leurs attentes et leurs besoins
Un diagnostic mené par ODIT France auprès de sept villes françaises a permis d’identifier certains besoins spécifiques des touristes usagers des espaces publics. Ils attendent d’eux qu’ils soient :
• attractifs en termes de patrimoine, de services et de fonctions, ouverts à tous, libres d’usage et de circulation et sans trop d’entraves physiques,
• accueillants et sécurisés, permettant que l’on s’y arrête et que l’on ait envie d’y rester,
• appropriés par les habitants, et non réservés à quelques groupes sociaux,
• personnalisés, ne ressemblant pas les uns aux autres. Si la perception des espaces publics reste une question très subjective, il n’en reste pas moins que les besoins primaires les plus communément énoncés par les visiteurs concernent avant tout l’accessibilité, l’orientation et l’information, la mise à disposition de certains services de base (se reposer, trouver des toilettes, des points d’eau, des poubelles…) et la sécurité des personnes et des biens.Vers une alchimie parfaite mais très subtile !
L’indispensable et le superflu : Les choses à voir et identifiées par les guides et celles que l’on aura l’impression d’être le seul à avoir dénichées.
L’utile et l’agréable : Un peu d’histoire et de culture générale mais aussi une déambulation libre. Des événements pérennes et des actions ponctuelles : Ce que l’on est certain de trouver mais aussi des surprises.
Du classique et de l’insolite : Les valeurs sûres et reconnues mais également des anecdotes amusantes.