Un objectif de qualité, c’est quoi ?
Quelques grandes lignes génériques à toute infrastructure :
• réaffirmer les enjeux sociaux dans le projet,
• répondre à la demande première de tout projet : l’adéquation aux usages,
• éviter les reprises ou les transformations à grand frais pour résoudre les difficultés d’usage mal appréciées durant le projet,
• intégrer dès l’amont du projet des paramètres facilitant l’entretien et anticiper et prévoir les évolutions d’usage. Quelques traductions dans le cadre de la valorisation touristique des espaces verts et publics :
• capacité du lieu à exprimer l’identité de l’espace et du territoire,
• capacité du lieu à accueillir les pratiques des usagers dont les touristes,
• capacité du lieu à concilier les modes d’occupations liés aux saisons, horaires d’ouverture des services et commerces, organisation d’événements…),
• accessibilité, lisibilité, signalétique,
• confort, ambiance,
• sécurité, sûreté,
• pérennité et résistance au temps et aux modes de gestion. Au regard ce ces critères, il est important de souligner que la qualité d’usage d’un espace dépend de plusieurs paramètres qui ne se réduisent pas uniquement à la qualité d’un aménagement. Cette notion de qualité relève à la fois de l’histoire des lieux, mais aussi de son attractivité, de l’organisation et du fonctionnement de l’espace, des choix d’intervention et de gestion, des représentations, des usages et des pratiques sociales. Nous sommes ici dans le domaine du sensible et de l’émotion ! Il est important de souligner que cette qualité n’est pas forcément pérenne. Elle est à conquérir, à construire et à ajuster en permanence.Qui fait quoi ?
Définir sa stratégie touristique demande de trouver un équilibre délicat entre le court terme et le long terme, entre le marchand et le non marchand… Entre le tourisme et le loisir. La prise en compte du contexte et du diagnostic permet de préparer les décideurs des collectivités à valider des orientations stratégiques qui se déclineront en un programme d’actions sur le long terme. Cet outil transversal représente pour les élus et les techniciens un levier de négociation important lors d’arbitrages budgétaires ou stratégiques, qui peuvent souvent concerner des services qui n’ont à priori rien à voir avec le tourisme. Un tel outil rend par ailleurs lisible le projet auprès des acteurs qui se le sont approprié et qui s’engageront d’autant plus facilement dans une démarche partenariale qu’ils auront été associés à son montage. Cette approche souligne la nécessité de mettre en place une démarche concertée entre les acteurs de l’aménagement et ceux du tourisme. Cantonnée essentiellement à la promotion et à la commercialisation du territoire, le tourisme ne fait que trop peu l’objet d’une réflexion transversale et à long terme. Or la lourdeur et la longueur de telles démarches exigent une coordination permanente que les communes ou intercommunalités doivent mettre en oeuvre de façon professionnelle autour d’un objectif de coproduction. La compétence fleurissement est dans le domaine évocatrice puisque qu’elle relève le plus souvent d’une commune alors que le tourisme devient parfois communautaire. Comment opérer la coordination ? Quel message faire passer aux visiteurs ? Les relations entre les services tourisme, culture et espaces verts ont déjà du mal à se faire au sein d’un même territoire, comment les motiver entre plusieurs échelles administratives ?