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Les couvre-sol aux couleurs de l’automne et de l’hiver

14/02/2025
Après le festival en technicolor donné par les couvre-sol du printemps et de l'été, voici venu le temps d'une relève tout aussi riche et diversifiée avec les rampants, couvrants et autres tapissants qui vont volontiers animer le jardin de l'automne à l'hiver.
Les couvre-sol aux couleurs de l’automne et de l’hiver
Avant toute plantation, le jardinier n’oubliera pas que la plupart de ces végétaux se caractérisent par un rang de sociabilité élevé pourvu qu’ils soient plantés en groupe de la même espèce. L’intrus qui se mêlerait de jouer les trublions serait rapidement étouffé par ces dominants. Il est intéressant de constater que la définition d’un couvre-sol varie d’un ouvrage à l’autre, d’un pays à l’autre... Les jardiniers anglais s’attachent davantage à “l’effet couvre-sol” donné par des végétaux qui, plantés en masse, couvriront le sol, alors que les jardiniers allemands et français s’accorderont à catégoriser les couvre- sols selon les systèmes utilisés par un même groupe de plantes pour se propager.
Mahonia aquifolium ‘Apollo’.

Adieu râteaux et maux de reins !

Nombreux sont les couvre-sol, en particulier parmi les persistants et les résineux, qui joueront les utilitaires au moment de la chute des feuilles, celles-ci disparaissant, comme happées vers le sol. L’avantage est triple : pas de feuilles disgracieuses, un apport nutritif naturel à la terre, du travail en moins.

Les persistants ont la parole

Floraison pour les bruyères telles que Calluna vulgaris ‘Johnson’s Variety’(10 x 60 cm) adepte des sols acides, aux épis rose pourpré (d’octobre à l’hiver) ressortant sur un feuillage vert ou pour la plupart des cultivars d’Erica carnea (20 x 60 cm) qui débutent leurs floraisons en février. L’ensemble des bruyères offrent également de splendides feuillages en automne hiver. L’hiver voit la floraison blanche et parfumée ainsi que les baies du genre Sarcococca. Plantés en masse, S. humilis (60 cm x 1 m) ou S. ruscifolia (1 x 1 m) assurent une couverture végétale du plus bel effet ; tout comme Ribes laurifolium (1 x 1,50 m), dont les fleurs en coupe réunies en grappes pendantes apparaissent en février.
Euonymus x fortunei ‘Silver Queen’.

Du côté des belles feuillaisons, le choix est quasi illimité

Les fusains sont parfaits en plantes grimpantes mais, dépourvus de supports, ils forment des couvre-sol très épais, particulièrement bienvenus pour recouvrir des talus ou des rocailles : rouge pourpré pour Euonymus fortunei ‘’Coloratus’( 0,60 x 1 m) ; vert intense pour E. f. ‘Emerald Cushion’(30 x 45 cm), vert bordé de blanc, virant rose en hiver pour E. f. ‘Emerald Gaiety’(1 x 1,50 m). Hedera helix, (0,30 x 10 m) le lierre commun adore grimper lui aussi, mais il est capable de courir sur le sol, dans toutes les directions en formant une mini forêt enchevêtrée. Il a donné naissance à une foule de cultivars aux feuillages recherchés dont H. h. ssp. helix ‘Filigran’(Mérite de Courson, 2000). Les Hebe, un genre à redécouvrir dont, parmi les couvre-sol : Hebe albicans (60 x 90 cm), H. pinguifolia ‘Pagei’(30 x 90 cm) aux feuilles marginées de rouge, H. rakaiensis (1 x 1,20 m) aux petites feuilles vert pâle ou encore H. ‘Youngii’particulièrement feuillu. Feuillage bronze en hiver pour Leptospermum rupestre, (0,30 à 1,50 m x 0,90 à 1m50) qui forme un tapis dense couvert de petites feuilles. Nain, drageonnant, sensible au gel, Mahonia nervosa (0,45 x 1 m) possède de longues feuilles vert foncé, luisantes qui virent au rouge pourpré en hiver.
Si Viburnum davidii (1 à 1,50 m) se couvre à l’automne de petites baies bleues, c’est qu’il s’agit d’un plant femelle ayant reçu la visite d’un insecte pollinisateur.

Petits fruits attractifs

Inutile de présenter les Cotoneaster qui ont longtemps dominé le monde des couvre-sol ; C. dammeri (0,20 x 2 m) après avoir fleuri en été, se couvrira d’une multitude de baies rouge vif sur un feuillage vert foncé. À l’ombre, en sol humide et acide, Gaultheria procumbens (0,15 x 1 à 1,50 m) est un arbuste rampant particulièrement intéressant dont les fruits aromatiques prennent une belle couleur écarlate et durent jusqu’au printemps, G. shallon (1,20 x 1,50 m) aux pousses rouges, se couvrira de fruits pourpres. Rouges toujours les baies de Rubus tricolor (60 cm x illimité), arbuste persistant et rampant dont les tiges à la fois traçantes et arquées portent des feuilles vert foncé. Berberis wilsoniae (1 x 2 m) est un splendide petit arbuste en forme de boule aux tiges épineuses ; en automne le contraste entre ses feuilles vert marin associées à des baies couleur corail est simplement saisissant. Il s’agit d’une réintroduction rapportée du Yunnan (Chine) par Roy Lancaster.

Les résineux s’en mêlent aussi !

Beaucoup de genévriers proposent une palette de feuillages bleus, particulièrement appréciés durant la période hivernale. Bleu acier pour Juniperus horizontalis ‘Douglasii’(0,30 x 3 m), J. h. ‘Glauca’(1 x 2 m) ou pour J. squamata ‘Blue Spider’bleuté pour J. sabina ‘Tamariscifolia’( 0,60 à 1 m x 1 à 2 m). Pourvu d’un feuillage gris vert, J. communis ‘Repanda’(0,30 x 2 m) est lui aussi un excellent couvre-sol. Tous apprécient le soleil. Picea abies ‘Reflexa’(0,15 x 2 à 3 m) est un mini sapin, prostré et pleureur, extrêmement dense. Parmi les ifs, Taxus baccata ‘Repandens’( 0,60 x 5 m) s’étale sur le sol pour former un dôme.
Berberis x media ‘Red Jewel’.

Précieuses vivaces

Une fois leurs floraisons passées, la majorité des vivaces proposent des feuillages aux splendides couleurs automnales. Parmi les floraisons, les petits Aster dumosus (30 x 40 cm), plantés en masse, formeront de parfaits couvre-sol colorés : rose pour A. d. ‘Herbst vom Bresserhof’, rose carminé pour A. d. ‘Kassel’, bleu lavande pour A. d. ‘Prof. A. Kippenberg’, blanc pur pour A. d. ‘Schneekissen’... Vrai cadeau à l’adresse du jardinier, les Bergenia poussent quelle que soit l’exposition, sur tout type de sols, même calcaire, même au bord de la mer. Ils forment de très bons couvre-sol en tapis épais d’où pointent, à la fin de l’hiver, des fleurs en forme de cornet, roses pour B. cordifolia (60 x 80 cm) au feuillage remarquable. En sol relativement humide, Pachysandra terminalis (20 cm x illimité) est une vivace couvrante aux feuilles persistantes vert foncé et brillant, P. t. ‘Green Carpet’sera retenue pour ses feuilles finement dentées. Pourvues d’un parfum vanillé, les légères panicules fleuries de Petasites fragrans (0,30 x 1,50 m) (Héliotrope d’hiver) apparaissent en janvier en même temps que les feuilles ; à la différence des autres Petasites qui ont besoin d’un sol constamment humide, il tolère des sols légèrement plus secs.

Bienvenue aux graminées basses

Au soleil, les coussins tapissants de Festuca gautieri (25 cm) s’accommodent parfaitement d’un sol ordinaire tout comme les touffes de feuilles de F. glauca (25 cm) et de ses nombreux cultivars ; en hiver, les touffes denses de Deschampsia virent au jaune. À l’ombre, Carex buchananii (60 cm) conserve sa coloration brun rougeâtre toute l’année, tout comme C. b. ‘Viridis’restera vert argenté.

Trois indispensables et... deux curiosités à “l’anglaise” !

Arbuste caduc, aux nombreuses tiges arquées, Jasminum nudiflorum (3 m) (Jasmin d’hiver) s’étalera s’il n’a pas de support sur lequel grimper. Ses fleurs jaune vif réchaufferont le jardin en plein hiver, avant l’apparition des feuilles. Idéal à l’ombre des arbres, en plante de sous-bois, Cornus stolonifera (2 x 4 m), même s’il perd ses feuilles, il offre au regard ses pousses rouge sombre ponctuées par de ravissants fruits blancs teintés de bleu. Idéal sur un talus ou en rocaille, Deutzia gracilis ‘Nikko’(20 x 50 cm) étalent ses rameaux rampants couverts de petites feuilles se colorant de rouge pourpre à l’automne. Selon la jardinière britannique Margery Fish en sol sec, pauvre et sous climat doux, la bisannuelle Verbascum bombyciferum constitue l’un des couvre-sol des plus étonnants de son jardin en hiver grâce à ses rosettes blanc éclatant sur le sol, tout comme les énormes feuilles d’Onopordon acanthium (Pet d’âne).

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