Petit exemple au travers d’un massif rond supposé être vu de tous les côtés.
Etape numéro 1 : structurez
Premier travail : disposer les plantes qui constitueront la structure de la composition. Il s’agit d’installer les “vedettes” qui domineront le décor. Trois types peuvent être utilisés avec pour chacun un but précis. Les plantes à silhouettes élancées (1) apportent du dynamisme et de la souplesse à la composition (Arundo donax variegata, Canne à sucre pourpre, Miscanthus floridulus, Cyperus…)
Les plantes dites de “structure” (2) donnent de la densité au décor et constituent son ossature (Alocasia, Bananier, plantes en tiges, grimpantes tuteurées). Enfin, quelques envahissantes (Ipomées batatas, Bidens, Choux autoro) viennent accrocher les passants en s’évadant de votre parterre (3). Notez ici que les plantes dites hautes, qui jusqu’alors étaient l’apanage du centre du massif, s’égarent parfois jusqu’à la bordure sans pour autant perdre leur sens.Etape numéro 2 : rythmez
La structure de la composition installée, commence le véritable travail sur la mise en scène et sur les rythmes. Le but est ici de casser la monotonie en créant des bouquets de plantes dont la hauteur variera de 80 cm à 1,30 mètre pour les plus hauts (rouge sur le dessin), de 50 à 80 cm pour les intermédiaires (bleus). Inspirez-vous du travail du fleuriste pour mettre en harmonie des formes de fleurs et de feuillages aux graphismes variés. Dans ce domaine, la palette végétale actuelle offre de très nombreuses possibilités : Rudbeckia “Indian Summer”, Zinnia géant à fleurs de Dahlia, Cosmos pour leurs grosses marguerites ; Sauge Uliginosa, Agastaches, Millet pour les épis ; Cosmos Sulphureus “Diablo”, Coréopsis Tinctoria, Gaura lindheimerii pour les volubiles… Toutefois, ne cherchez pas forcement la nouveauté. Par sécurité, limitez-vous aux proportions suivantes : 1/5e de plantes que vous utilisez pour la première fois contre 4/5e de valeur sûres que vous avez l’habitude d’employer. Ce principe prévaut d’ailleurs pour l’ensemble des plantes de votre composition.Etape numéro 3 : remplissez
Ultime étape, il reste à compléter l’espace laissé libre entre les plantes de structure et les bouquets installés. Pour ce faire, il est opportun de constituer une “trame”. Une trame est une alternance de plusieurs plantes (de 3 à 7 différentes) d’une hauteur équivalente (généralement entre 20 et 30 cm) que l’on répète à l’infini. Plus simplement, on remplit le reste du massif en constituant un mélange pour lequel on prend soin de ne jamais avoir d’espèces identiques côte à côte. Intérêt de la méthode : lorsqu’une plante termine son cycle, sa voisine prend le relais. Celles qui meurent passent ainsi inaperçues et le tapis constitué se renouvelle perpétuellement. Une trame peut se constituer de plantes toutes classiques. Pour un tapis jaune, alternez par exemple un OEillet d’inde “safari” jaune, un Pétunia “Prism sunshine” et un Mélampodium “Showstar”. Pensez une fois de plus au feuillage. Un Coleus “Wizzard golden” ou un Gnaphalium doré aura tout à fait sa place dans le mélange précité. Bien qu’elle requière une bonne connaissance du déve loppement des plantes, la technique proposée reste assez facile à mettre en oeuvre. Elle présente aussi de nombreux avantages : entretien limité, renouvellement du décor par l’enchaînement des floraisons notamment. Apprenez à l’apprivoiser et vous découvrirez qu’elle offre non seulement des perspectives de créations illimitées mais surtout de nouvelles façons de s’amuser !