Une composition en trois parties
Hugo Campion conçoit le jardin de ville en trois scènes paysagères distinctes, pensées comme des ‘micro-jardins’ pour créer une liaison entre l’entrée de la parcelle et l’accès à la porte d’entrée.
• L’entrée, un sas temporel s’effectue via un cheminement de gradines en acier corten et de pavés Grès Kandla multi-couleur. “Une parenthèse entre l’extérieur et un ailleurs temporel”, exprime Hugo Campion. La végétation évoque un petit sous-bois avec des plantes d’ombre type Fougères arborescentes, Hortensias, Euphorbes et autres vivaces d’ombre qui structurent l’espace tout en douceur.
• Le cœur du jardin, conçu comme un cloître médiéval. Un tapis de verdure composé d’un gazon naturel, bordé de cubes d’ifs et d’arbres palissés chênes verts, organise l’espace autour d’un axe central de circulation. Le feuillage persistant des végétaux dessine une structure végétale pérenne et graphique toute l’année. Les éléments comme les bacs potager en acier corten contiennent des plantes médicinales et aromatiques pour rappeler la vocation nourricière des jardins de curé.
• La cour pavée, véritable alcôve, lie l’habitat historique en pierre et l’extension contemporaine en bois rouge de Falun, créant une liaison subtile entre passé et présent. Un espace pensé pour les moments de détente mais surtout comme une scénographie visuelle depuis l’intérieur de l’extension. Les pavés Grès Kandla donnent une atmosphère chaleureuse avec leurs nuances de couleurs. Les massifs secs qui enveloppent la cour sont d’aspect vaporeux grâce aux herbacées (Panicum, Miscanthus, Calamagrostis), vivaces (Anémones, Astrantia, Allium, etc.) et aromates avec une floraison quasi toute l’année. Chaque espace a été conçu selon son exposition et l’usage souhaité, dans une logique de scénographie saisonnière. “Les clients traversent leur jardin quotidiennement, il était donc essentiel que la trame du projet reste attrayante toute l’année”, précise Hugo Campion. Équilibrant lieux de passage et d’accueil, ce jardin invite naturellement à la détente et à l’introspection. La progression d’espace laisse place à la découverte, à la pause, à l’arrêt sur image.